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dry eyes (sikinti)

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ça avait été une journée épuisante, ces journées qui poussent à s'allonger le soir et s'endormir tout de suite, les membres engourdis. ils avaient subi un entraînement éreintant, autant physiquement que mentalement, notamment parce que tu avais passé la première partie à trimer comme un malade pour suivre la chorégraphie, puis au moment de la pause, on vous avait dit, à toi et bryone, de plutôt vous entraîner au fanservice, vu que vous n'étiez bon qu'à ça. autant dire que ça t'avait bien miné le moral. oh, tu aimais bien bryone, au fur et à mesure des journées tu avais appris à cohabiter avec lui, et même s'il avait l'air parfois un peu sauvage, un peu bizarre - comme se plaisait à le dire sikinti, souvent pas sur le meilleur des tons, d'ailleurs - tu l'estimais beaucoup. probablement parce que vous étiez dans la même galère.

du coup, lorsque tu étais rentré, après un court passage aux douches, ce soir là, tu t'attendais à debriefer la soirée avec bryone, pour une fois. tu t'attendais à entrer dans la chambre, le voir, discuter avec lui, et pouvoir vous plaindre tous les deux du manager qui avait eut le culot de vous dire ça. oh, tu ne te considérais pas spécialement doué - surtout quand on regardait genre jewel ou nuni - mais bryone avait du talent, et tout le monde ici semblait se faire un malin plaisir de lui faire croire le contraire.

forcément, quelle ne fut pas ta surprise en tombant nez à nez avec sikin, en ouvrant la porte. il était seul dans la chambre, visiblement bryone avait dû partir faire un tour, comme ça lui arrivait parfois. ça te semblait bizarre, quand même, vous aviez expressément dit que vous discuteriez ce soir.

hey ! bryone est pas là ?

sans doute pas la meilleure façon d'entamer la discussion, tu reposes tes yeux sur sikin avant de lui lancer un de ces sourires, mi-fatigue, mi-tendresse que tu n'offres qu'à lui, finalement.

ça va toi ? tu t'es bien débrouillé à l'entraînement, t'as fait des progrès sur les choré je trouve.

c'est sincère, bien sûr que ça l'est. et puis, c'est plus fort que toi, t'as toujours été comme ça avec sikinti : il faut que tu l'encourages, et que tu le protèges.

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Il laisse échapper un long soupir, ses mains triturant distraitement un stylo qui jongle entre ses doigts. Bryone a fui. Sous les coups et les mots durs, le plus vieux a pas supporté : et en larmes il est parti de la chambre, hoquetant et tremblant ; sous le regard de Sikin, plus glacial que jamais. C'est une sorte d'amour, il suppose (Bryone allongé sur son lit et Sikinti penché au dessus de lui, ses mains fermes serrant le cou fragile), et ça a plus sa place au sein du bâtiment de la Space que tout autre baiser.

Il ne sait pas où le rouquin est allé traîner, ensuite. Peut-être qu'il est allé pleurer dans un coin, comme à son habitude, parce que personne n'irait lui prêter une oreille attentive ou une épaule sur laquelle se reposer. Après tout, ils étaient peu dans l'agence à apprécier Bryone et son tempérament chelou. Et Sikinti ne faisait pas partie de cette minorité, loin de là.

Nan, chais pas où il est. Déso.

Il relève les yeux vers Sani, le visage fermé. Il aime pas qu'ils soient aussi proches, ces deux-là. En fait, il aimait pas quand Sani était proche de qui que ce soit (c'était pas pareil avec Jewe, parce que lui aussi était proche de lui) (mais il ne supportait pas quand Sani recevait plus que lui de la part de leur meilleur ami) (ça le mettait hors de lui, d'une façon très passive-agressive) d'autre que lui.

C'est gentil. J'suis pas sûr que ce soit objectif mais merci.

Il lui sourit doucement, avant de bailler à s'en décrocher la mâchoire, finissant par s'allonger sur le lit où il était assis et poser le stylo sur la table de chevet.

Putain alors c'est con mais à un moment j'ai failli me tordre la cheville, j'ai flippé de ouf. Genre t'sé le genre de moment où tu te dis "si je bouge d'un millimètre de plus, c'est la fin".

Il rit, observant Sani, avant de laisser le silence reprendre ses droits dans la pièce. Et puis, au bout de quelques minutes.

J'ai faim.

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sani, tu préfères te taire. un regard au lit vide et défait de bryone, tu soupires. tu ne sais pas exactement ce qui se trame ici, mais ton idée est plutôt arrêtée. c'est facile. tu connais bien sikinti. tu le connais depuis qu'il est môme, et bizarrement, même si son corps a changé, sa mentalité c'est autre chose. alors oui, peut-être que c'est en partie ta faute, peut-être que t'es un crétin d'avoir sans cesse laissé parler tes nerfs quand t'étais avec sikin, plutôt que de laisser la colère te ravager près de nuni. t'avais voulu en protéger un, et ça a avait mal tourné. pas de surprise. t'étais censé être un exemple, et ta mère ne cessait de te le répéter, non sans un soupir un peu désespéré. tu te poses dans ton lit à ton tour, les bras en croix, couché sur le dos. tu t'es laissé tomber, le lit a grincé un peu. t'as un sourire triste sur les lèvres quand sikin dit qu'il a faim. oh ça, tu le sais, tu n'en doutes pas, et rien que l'idée de le savoir, et d'imaginer son estomac se nouer comme quand vous étiez sous terre, ça te met hors de toi.

tu veux que j'aille te piquer un truc dans la cuisine ?

tu t'en fiche de te faire choper. pour sikin tu le feras. et de toutes façons à cette heure tous les managers sont partis dormir. vous êtes un groupe, vous êtes pas non plus en prison. ils ont un minimum confiance en vous. genre un minimum. genre vraiment, vraiment pas beaucoup.

j'te ferai un sandwich si tu veux. je viderai le frigo, t'sais.

petit rire, un rire assez mauvais, finalement. tu te souvenais de l'époque où le frigo était toujours vide, et là vous viviez dans un luxe pas possible. avec tout ça, ils arrivaient à affamer sikinti. ça te rendait vraiment cinglé. tu te tournes, sur le côté, pour observer sikin quelques instants. il a tellement changé, mais tu le vois toujours, le sikin d'autrefois, celui avec lequel t'as grandi. même si ça te fous la gerbe d'avoir l'impression de dormir dans la chambre de son frère, et croyez moi celui-là tu peux vraiment pas le blairer.

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C'est frustrant d'avoir toute cette bouffe à portée de mains et de pas pouvoir y toucher. Il en a marre des salades putain, c'est un truc de ouf. Peut-être que c'était aussi ça qui le rendait aussi irascible, mais honnêtement il en doute. Il a toujours été comme ça, avec cette rage dans son sang - mais sa transformation corporelle n'a fait qu'aggraver les choses, le rendre plus tout.

Chais pas.

D'un côté ils en sont plus à ça près, d'un autre côté il a peur des conséquences s'ils se font chopper en train de voler de la nourriture pour lui. Parce qu'encore, si Sani avait eu un petit creux au milieu de la nuit, ç'aurait pas été si grave, il s'en serait juste sorti avec des remontrances et un regard un peu fatigué. Lui... ce serait pas la même. Il aurait une punition, et elle serait probablement lourde. Il soupire, se laissant tomber en arrière sur le lit.

J'suis saoulé. Et je m'emmerde.

Il avait essayé de dessiner à nouveau, comme il faisait quand il était ado, mais fallait croire que la moindre once de talent qu'il possédait autrefois s'était faite aspirée dans ses muscles. Dommage. Mais du coup, il ne lui restait plus grand-chose à faire, sinon glander. Ou s'entraîner. Mais va t'entraîner le ventre vide, et va t'entraîner alors que t'as passé la journée à le faire, déjà.

On va faire un tour ?

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sani, tu avais un plan. vous alliez faire une balade, tomber par hasard dans la cuisine, et tu le ferais manger. c'était bien. c'était un bon plan. ça te plaisait bien. tu lui jettes un regard, un de ces regards qui poussent les autres à toujours appeler sikin "ton petit copain", tu saurais pas trop expliquer pourquoi tu le regarde comme ça. c'est de la tendresse, de l'inquiétude. t'as tout un tas de sentiments pour sikinti, au final, et même si on parle toujours de nuni comme celui le plus dépendant de toi, t'as l'impression qu'ici il s'en sortirait très bien, même si t'étais moins là. oh, tu comptes pas spécialement te jeter d'une fenêtre - déjà parce que t'es persuadé qu'elles sont toutes condamnées ou presque - mais voilà, même si nuni a besoin de ta présence, de ton soutien, tu n'es pas h24 contre lui à essuyer la bave au coin de sa bouche. et avec sikin, finalement, c'est un peu de ce que tu fais. façon de parler, évidemment.

en tout cas, aujourd'hui sikinti a l'air particulièrement de mauvaise humeur et y a forcément un moment où tu vas craquer et lui dire que ça te casse les couilles, mais pour l'instant tu peux supporter. tu peux penser à autre chose et passer au delà de son ton mauvais et boudeur. il a probablement passé une mauvaise journée et tu comprends : c'est un peu tous votre cas.

ça marche.

tu dis, et tu te redresses presque aussitôt. t'es fatigué, ton corps te dit d'arrêter de faire n'importe quoi, mais si sikinti dit qu'il a besoin de marcher : vous allez marcher. d'autant plus si c'est pour échapper à la surveillance des caméras et du manager. bien que la moitié des caméras ne fonctionnent pas à la space de toutes façons, et ça tu t'en es très vite rendu compte. et à cette heure, le manager doit dormir parce que vous tolérer c'est quand même une épreuve.

prends ta veste, si on y arrive on va dehors.

pas sûr que la porte anti-feu soit ouverte et hors alarme ce soir, mais il avait déjà réussi à se barrer une fois ou deux - la première fois il n'était vraiment pas allé loin, il avait juste pris l'air sur le trottoir derrière le bâtiment de la space et avait fait coucou en schlag à deux trois fans qui attendaient là. heureusement personne ne l'avait su.

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Le truc, c'est que Sikinti s'est à peine levé pour ouvrir la porte de la chambre et se barrer - que celle-ci s'ouvre d'elle-même, dévoilant Bryone rentrant dans la chambre timidement. Les yeux fixant le sol et les joues rouges, la tête baissée comme à son habitude, il se fige en tombant nez-à-nez avec Sikinti ; et s'apaise un peu en voyant Sani, même s'il reste tendu comme la corde d'un arc.

Ah...

Silence. Très gênant. Il se triture les doigts, mal à l'aise.

Désolé Sani, t'as. T'as dû. Me chercher...

Il lui adresse un petit sourire timide, ses doigts venant s'acharner sur le bord de son sweatshirt.

Hésite pas si... si tu veux continuer l'entraînement comme. Comme tu m'avais demandé.

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pourcentage actuel pour @Sikinti Grimm : 35%hrp : lol salut

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c'est marrant que tu sois l'un des seuls à sourire sincèrement quand bryone apparaît, pas vrai ? tu te fais aucune illusions sur la relation entre bryone et sikinti. ils se détestent, pas vrai ? sikin le déteste. tu le sais, son comportement il est clair comme de l'eau de roche. sikin ne sait pas te mentir, au fond. enfin, c'est ton avis, du moins. mais voir bryone maintenant, ça te rend un peu triste, parce que t'as l'impression d'être ce gamin qui doit choisir entre ses parents pour noël. t'as envie de passer du temps avec bryone, t'étais même parti pour faire ça à la base ! mais voilà, tu peux pas laisser sikin alors qu'il rage tout seul dans son coin. bien sûr, t'as espoir d'arriver à les faire s'entendre un peu, rien que pour un peu de cohésion de groupe, mais c'est très probablement peine perdue.

oui je t'ai cherché ! mais t'inquiète.

silence léger, tu hoches la tête à sa remarque. avec plaisir oui, c'était plutôt amusant finalement. ça t'a fait un peu oublié que t'avais envie de cesser d'exister et ce genre de choses. bryone aide, et t'aimerais beaucoup réussir à le lui faire comprendre. vous vous connaissez vraiment pas assez pour ça, mais bon. un jour t'arriveras à lui dire.

on allait faire un truc craignos genre essayer de faire le mur et tout.

tu balances le plan, tu sens d'ors et déjà sikin qui te foudroie du regard - comme si bryone allait vous balancer, genre il se ferait déjà éclater d'avoir réveillé le manager alors bon - et tu sens que ça ne va pas aller en s'arrangeant.

viens avec nous !

c'est pas une question, si tu te demandes il dira non. et tu veux pas qu'il dise non. comme pour appuyer ta proposition, tu t'approche et glisse tes doigts autour de son poignet, tout tendrement. et tu lui souris. t'as pas envie qu'il prenne peur.

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Il a l'impression de jamais pouvoir être tranquille avec Sani, dans cette agence de merde. Il observe de haut en bas Bryone, esquisse un sourire moqueur en le voyant se ramasser sur lui-même, satisfait de se sentir supérieur et craint (c'est vrai que ça change). Mais Sani réussit encore à le surprendre, déjà en déballant leur vie à l'intrus, et en lui proposant de venir avec eux.

Son sang ne fait qu'un tour dans ses veines, alors qu'il reste figé sur place, observant sans un mot la main de Sani refermée sur le poignet de Bryone - là où la sienne s'était refermée quelques heures plus tôt. Bryone allait le regretter s'il acceptait, mais l'occasion était trop belle pour refuser, pas vrai ? Il approche d'un pas, son ego se gonflant quand il voit Bryone tressauter et se rapprocher de Sani, se servant du plus jeune comme d'un bouclier. Il est pathétique, pas vrai ? Il ne comprend même pas pourquoi Sani apprécie un faiblard pareil (sans se rendre compte que le faiblard, quelques années plus tôt, c'était lui).

De toutes façons, il n'osera pas aller contre la parole de Sani, alors il se tait, se contentant de broyer du noir dans son coin.

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Son coeur fait un bond dans sa poitrine quand il voit Sani se comportant avec autant de gentillesse avec lui. En vrai, dans sa cage thoracique c'était un peu la route arc-en-ciel, et il ne peut pas réprimer le rose délicat qui colore ses joues. Il se permet même d'esquisser un petit sourire timide ; sourire qui s'efface très vite quand il remarque le regard de mort que Sikinti lui envoie. Et soudain, c'est le retour des sueurs froides, de l'angoisse qui parcourt son corps et les couleurs sur son visage se voient drainées.

T'es. T'es sûr... ? Je veux pas. vous déranger...

Il recule un peu, hésite, avant de finir par se rapprocher de Sani, se cachant subtilement derrière lui. Ça se voit comme le nez au milieu de la figure qu'il meurt d'envie d'accepter, mais la simple présence de Sikinti le bloque assez pour qu'il refuse. Finalement, il détache son poignet fin des doigts de Sani, lui adressant un sourire désolé.

pourcentage actuel pour @Sani Duan : 86%
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déranger ? tu jettes un regard à sikinti avant de lui jeter un regard noir. vraiment noir. on te voit rarement comme ça, mais maintenant t'en as marre. c'est un regard qui veut dire si t'as un problème avec bryone, tu le règles pas devant moi, compris ? et t'as l'air assez remonté pour être convainquant. ça te fait chier de savoir - de te douter - qu'entre eux c'est électrique, que c'en est probablement déjà venu aux mains, ça te troue l'cul en fait, si vous m'excusez l'expression. t'as juste envie de passer un bon moment avec eux deux. est-ce que c'est si compliqué ?

j'ai envie que tu viennes avec nous.

tu lâches, en laissant retomber ton bras le long de ton corps, et tu observes un peu tristement le couloir. s'ils commencent à se prendre la tête maintenant, autant direct retourner se coucher, en vrai.

écoutez.

tu prends une petite inspiration. t'es pas du genre à vouloir vraiment régler les problèmes et ... t'embêter avec ça. t'es pas du genre à prendre des risques, mais cette fois tu fais une exception, parce que cette fois ça te fait du mal. ça te coûte.

je sais que vous vous aimez pas. mais si vous voulez être crédibles auprès des fans, va déjà falloir réussir à me convaincre moi.

tu restes là, droit, le regard dans le vide, avant de leur adresser un sourire tendre à tous les deux, calme, mignon, comme tu l'es quand il faut mentir, comme tu l'es tous les jours.

on a tous nos problèmes, tous les trois on en accumule un bon paquet, mais c'est un monde de mensonges, alors mentez moi.

ça fait mal de dire ça. ça fait mal de te dire que tu leur mens peut-être encore plus qu'ils ne le feront jamais, même s'ils arrivent à te convaincre qu'ils sont les meilleurs amis du monde. bon dieu. et à nouveau, tu reposes tes yeux sur sikinti, puis bryone, cette fois tu les supplies un peu.

on y va ou on prend racine ici ?

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Maintenant, il se sent vraiment coupable. Il observe Sani, puis Sikinti (autant qu'il le peut sans se sentir défaillir), puis le sol, qui lui semble bien plus rassurant. Avant de reculer, et de faire quelque chose qui décevra probablement grandement Sani - mais qui arrangera Sikinti, il n'en doute pas. Il recule donc, et s'incline légèrement, son regard fuyant celui du plus jeune.

Désolé, je pense pas. En être capable.

Il est honnête, même si ce n'est pas ce que Sani recherche. Mais il a peur, et sa peur le commande, son instinct le pousse à fuir. Peut-être que dans d'autres circonstances, peut-être si ça n'avait pas été aujourd'hui, il aurait accepté de jouer la comédie encore un peu. Mais là... Non, là il est juste épuisé et il ne se sent pas capable de sourire à Sikinti et d'agir comme si de rien n'était alors que quelques heures plus tôt à peine, le plus jeune essayait de l'étrangler. Il ne se sentait pas capable de faire semblant d'être son ami alors qu'il se tue à cacher les marques violacées sur son cou, s'ils ne sont pas obligés de le faire. Il en est capable en public ; mais pas ici.

Pardon Sani... Je suis désolé de. Te décevoir ?

Il lui sourit un peu avant de faire quelques pas en direction de la chambre, contournant précautionneusement Sikinti pour entrer dans leur chambre.

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t'es stupide. t'es stupide d'avoir voulu être honnête. tu jettes un regard à bryone alors qu'il s'éloigne dans la chambre... tu soupires tout bas, c'est pas un soupir déçu. en fait, dans ta tête ça va vite. tu pourras pas faire en sorte que ça s'arrange avec l'un sans que l'autre n'aime pas ça, ce soir. dans tous les cas, c'est cuit. t'as un moment de flottement, puis tu réalises qu'il est probablement dans cet état parce qu'il s'est passé quelque chose ce soir, justement. avant que t'arrive, probablement. et ça, ça te tue. t'as pas la force d'aller te balader avec sikin - sikin, ton meilleur ami, ta moitié, ton frère - en sachant qu'il fait tu-ne-sais-quoi avec bryone dans ton dos, et quelque chose vraiment pas cool. mais si tu restes avec bryone ce soir, n'imagines pas ce qu'il lui fera la prochaine fois. alors pour ce soir, faut jouer stratégique. prends sur toi.

bryone.

tu prends une petite inspiration, puis tu lui adresses un sourire doux, un sourire sincère, un sourire rassurant. t'as vraiment envie qu'il ait quelqu'un sur qui se reposer, quelqu'un qui le jugera pas, même si t'es d'absolument aucune aide, haha.

tu me déçois pas. ne pense pas ça, d'accord ? demain on ira s'entraîner tous les deux, ok ?

tant pis si tu dois t'assurer d'avoir un oeil constamment sur eux, tant pis si tu dois fliquer sikin jusqu'à ce que ça explose entre vous, il faut que tu fasse quelque chose. tu n'as plus nuni à protéger - moins qu'avant, beaucoup moins qu'avant oui - alors tu as du temps, de la force. tu te dis qu'au moins, si tu tiens sikinti loin de la chambre un bon moment, bryone arrivera peut-être enfin à s'endormir. il pourra avoir un moment tranquille, un moment où il pourra se sentir en sécurité, et c'est ce que tu essaye de lui faire comprendre.

dors bien ! on se revoit tout à l'heure si tu dors pas, et demain sinon.

t'as envie de pousser le vice au point d'aller déposer un baiser contre la joue de bryone, mais tu le feras une autre fois. tu le feras quand sikin ne sera pas en train de planifier comment il le tuera dans ses rêves cette nuit. il attrape le poignet de sikinti et le tire dans le couloir, fermant la porte trop vite pour qu'il puisse répliquer quelque chose, trop vite pour qu'il puisse ne serait-ce que le regarder encore une fois. sikinti, c'est ta responsabilité, pas vrai ?

bon, cette balade.

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Sani le rassure plus qu'il ne doit s'en apercevoir. Certes, il allait probablement se faire fracasser dans quelques jours, voire quelques heures s'il n'était pas chanceux. Mais d'un côté... il ne savait pas ce qu'il ressentait pour Sani, mais c'était quelque chose de positif. Il lui adressa un sourire timide et cassé made in Bryone, se grattant la joue du bout de l'ongle.

Bonne nuit à toi, aussi.

Finalement il referme la porte derrière lui, et fait quelques pas jusqu'à se laisser tomber sur son lit, espérant s'étouffer dans ses oreillers. Il détestait Sikinti, et il avait envie de disparaître.

pourcentage actuel pour @Sani Duan : 87%
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Il ne sait pas vraiment s'il doit se sentir mal pour ce qu'il vient de faire, là. Les yeux presque suppliants de Bryone, comme un lapin pris dans les phares d'une voiture, et le regard accusateur de Sani. Il a beaucoup de choses à se reprocher, Sikinti. Mais bon, ce n'est pas demain la veille qu'il se remettra en question, pas vrai ? Il est cruel, Sikin, il est sans coeur. Ou alors, si, pour Sani et quelques autres privilégiés qui le connaissent jusqu'au plus profond de lui-même ; et encore.

Il suit Sani dehors sans se poser de questions, les mains dans les poches de son bas de jogging, il traîne des pieds pour signaler son mécontentement (comme si les mauvaises ondes qu'il émettait depuis quelques minutes n'étaient pas un assez bon indicateur de tout le noir qu'il broyait). Il en grognerait presque de façon à se faire entendre, tiens. Comme s'il pouvait se le permettre ; comme s'il en avait le droit ; comme s'il était digne de se plaindre. Putain, Sikin, t'as tout pour toi. C'est pas parce que tu dois te taper des salades et de l'eau à tous les repas et que tes camarades de groupe sont les pires cons (et encore) que tu dois te penser méritant de quoi que ce soit. Bordel, Sikin. C'est comme dans les souterrains : t'as pas le droit à grand-chose, Sikin.

Alors qu'ils passent la porte de derrière, celle qui mène directement à la route, et qu'ils se prennent le courant d'air frais nocturne, il se haït plus que tout au monde. Il en arrive à se détester plus qu'il déteste Bryone, tiens. Pas qu'il déteste vraiment Bryone. Bryone est différent, c'est tout. Et c'est une victime. Oh! Quelle joie que de trouver plus faible que soi à se mettre sous la dent ! Parce que peu sont ceux assez fragiles pour l'être encore plus que Sikinti, roi chétif, souverain des souffreteux. Bryone fut l'un de ceux-là - pour son plus grand malheur. Dommage, haha. Dommage, Bryone. Le souvenir de la sensation de la peau douce de Bryone sous ses mains lui arrache un frisson.

Ahlala. J'suis quand même une grosse merde.

Il conclue sa tirade amère d'un rire, avant de soupirer. Si Sani le frappe, grand bien lui fasse. Il n'ya plus grand chose à dire de toutes façons. Il se sent coupable, le pauvre Sikinti. Et sa famille lui manque, tiens. En fait, non, peut-être pas quand même.

C'est la nouvelle mode de se détester, je crois.

Il avait à peine l'impression d'être lui-même. Il était certain d'être différent, mais ça paraissait lointain, tout de même.

Je me hais putain.

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tu pourrais le gifler. ça ne te demanderait pas beaucoup d'efforts. en fait, ce serait peut-être même l'inverse. ce serait agréable de le gifler pour le coup, parce que sikinti mérite, et que ça lui ferait une belle jambe de se prendre une bonne claque. maintenant. pendant qu'il en est encore temps. sauf que voilà... non. c'est trop facile. c'est trop facile de lui en coller une et de lui dire d'arrêter d'être con. y a d'autres façons de faire, c'est encore et encore ce que tu te dis. sikinti est un con, parfois, mais non, après tout ce qu'il a traversé, tout ce qu'il traverse, ce n'est pas ce qu'il mérite. en fait... sikinti mérite de l'amour. et même si tu es maladroit et stupide, et même un sacré gros con parfois : là, maintenant, tu le sais. sikinti a besoin de ton soutien. tu ne cautionnes pas ce qu'il se passe avec bryone et te promets d'y faire quelque chose... cependant, aujourd'hui il faut que tu sois là pour lui. parce que, sani, c'est ton job.

alors, tu ravales ta salive, et tout ce que tu pourrais lui balancer dans les dents qui lui ferait mal. tu ravales aussi les belles paroles, faites pour rassurer, que tu n'as pas envie de lui infliger maintenant. non, tu approches et tu passes tes bras autour de lui, dans son dos, tu poses tes mains sur son ventre et ton front contre sa nuque. et tu restes comme ça, à le serrer dans tes bras sans rien dire. tu veux juste qu'il comprenne qu'il compte beaucoup pour toi, et que malgré ses erreurs, ses faiblesses, et tout ce qu'il pourra faire de stupide et d'inconsidéré, tu l'aimeras toujours tel qu'il est, que tu le vois comme les autres ne le voient pas, et que tu es fier de tout de travail qu'il a fait jusqu'ici.

alors tu serres tes bras autour de lui, tes doigts se glissent même sous cette fine couche de vêtement pour sentir sa peau. t'es trop tactile, il va probablement te dire gentiment que c'est pas le moment de faire des câlins, et tant pis, tu arrêteras. en attendant, tu es là. chastement, tu déposes un baiser brûlant contre la peau de sa nuque, sans ouvrir les yeux. c'est un peu cérémonial, comme une façon de t'excuser.

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Il se mordille la lèvre. Il a bien conscience que Sani est trop gentil avec lui, qu'il est privilégié, que personne n'a eu le droit à ses faveurs de la sorte, auparavant. Il serre les poings, pas certain de l'étendue de ce qu'il détruirait en le repoussant, violemment ou non. Il n'a pas vraiment la force de le repousser, de toutes façons. C'est Sani, après tout. Sani qui avait toujours été plus grand, plus fort que lui (avant sa poussée de croissance tardive et monstrueuse), ça avait toujours été Sani, son repère. Comme un phare accueillant qui brille dans la nuit, celui qui le protège en cas de tempête. Et putain, depuis sa naissance il a l'impression d'être perdu dans le déluge.

Il soupire doucement, ses mains venant se poser sur celles du plus vieux. Plus vieux, bon. De quelques mois, quelques semaines tout au plus. Mais il se sentait si minuscule, si idiot, comme si des kilomètres de sagesse les séparaient, tous les deux. Sani savait tellement plus, Sani faisait tellement plus. Lui, à part se prélasser dans son mal-être et se plaindre qu'il n'était capable de rien, il ne faisait pas grand-chose. Ah, ouais, taper Bryone, c'est vachement facile. Ça lui revient si vite, c'était comme reprendre le vélo. Le regarder se recroqueviller sur le lit et supplier, détailler son expression horrifiée, se satisfaire de ses poignets qui essaient de se défaire de sa poigne. Il a pas encore conscience d'être un monstre, Sikin. Pourtant il se jette déjà bien des pierres, mais il se délecte encore un peu du frisson de pouvoir que tout ça lui donne. Est-ce que Sani sait ? Ouais. Pas moyen qu'il ne sache pas, en fait. Pourquoi est-ce qu'il l'a pas encore corrigé ? Une bonne correction, du genre à lui faire voir des étoiles, du genre à lui donner envie de s'enterrer quarante-six pieds sous terre et de ne plus jamais sortir de son trou.

Me traite pas comme une victime.

Sa remarque pourrait passer beaucoup plus ridicule qu'elle ne l'est vraiment. Pour une fois, ce n'est pas son ego de Vrai Mâle Alpha qui s'en mêle, c'est juste... Ce n'est pas lui, la victime de tout ça, pas vrai ? Sani est biaisé, il se rend pas compte. C'est pas si difficile, ce qu'il traverse, pas vrai ? Par rapport à d'autres.

Parle moi.

C'est peut-être le moment de s'engueuler, de dire tout ce qu'ils ont sur le coeur, de déballer leurs sacs. Il est pas sûr de le faire, peut-être qu'il pourrait simplement écouter Sani lui reprocher tous les maux du monde (ça ne le dérange pas). Il se sent prêt à tenir. Il détache les mains de Sani de son ventre, et se retourne pour lui faire face.

Allez.

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sikinti veut entendre la vérité mais la force de la lui dire, toi, tu ne l'as pas. pas ce soir. c'est trop. et pourtant c'est ta responsabilité, jusqu'ici tu l'as toujours assumé. il faut communiquer, il faut leur dire les choses telles qu'elles sont et forcément ça t'emmerde. forcément c'est pas ce que tu veux. toi tu voulais juste passer une bonne soirée, oublier le temps de quelques heures toutes les emmerdes qui s'entassaient et faire comme si tout allait bien. juste un moment. mais de toute évidence, sikinti en avait décidé autrement. alors grand bien lui fasse. s'il était prêt à encaisser, c'était tant mieux.

t'es pas une victime.

tu souffles, lentement, et pourtant il n'y a pas une once de doute dans ta voix. t'es sûr de ce que tu dis sani. autrefois, oui, peut-être. autre fois sikinti se faisait victimiser, et tu agissais constamment en guise de sauveur, encore et encore. tu essayais de l'endurcir, vraiment, mais tu aurais fait tout ton possible pour que sikinti ne souffre pas. parce qu'il souffrait déjà tant, il était inutile de constamment rajouter de la douleur à son malheur, pas vrai ? mais cette fois, cette fois c'était différent. cette fois tu ne cautionnais pas.

sikin, t'es un bourreau.

tu lances, et tu te stoppes. tu pourrais en ajouter plus, mais il va falloir qu'il comprenne tout seul, comme un grand garçon. tu pourrais lui dire que taper sur bryone ne lui apportera rien, que la satisfaction finira par s'effacer avec le temps et qu'il ne lui restera qu'un goût amer. tu pourrais lui dire tout ça, mais il doit comprendre tout seul, il doit se remettre en question.

et je suis très déçu.

c'est ce que tu murmures finalement, à demi-mot, avant de détourner les yeux pour observer le couloir baigné d'obscurité. pourquoi chaque jour qui passe te laisse présager que le lendemain sera encore pire ? pourquoi lorsque tu parviens enfin à t'endormir, tombant d'épuisement, c'est la boule au ventre que tu le fais ?

j'ai pas la force de te gueuler dessus, de t'en coller une ou de te faire la morale. t'es un grand garçon, prend tes responsabilités et assume tes conneries. j'suis ton ami sikin, pas ton père.

peut-être que tu romps quelque chose entre vous en lui disant ça. mais tu veux qu'il comprenne, qu'il grandisse. parce que visiblement, il y a bien quelque chose qui bloque dans son évolution.

continue comme ça et tu vaudras vraiment pas mieux que ton frère.

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i love everything that you do, when you call me fucking dumb for the fucking shit that i do wanna ride my bike with you

Les mots de Sani, ils lui donnent envie de vomir. Vomir parce que c'était la vérité, simplement la stricte vérité, sans filtre ni rien. Juste un petit concentré de vérité qui lui faisait se dire, putain, c'est vrai, il a raison. Parce que Sani a raison, ouais, Sikin est un con. Il garde le silence, incapable de répondre, de toutes façons pour quoi faire ? Se défendre ? Y a pas de défense qui soit, il a juste rien à dire, sinon juste accepter la vérité et essayer de s'améliorer.

Mais est-ce qu'il a vraiment envie de s'améliorer ? Il se tait, soupire lourdement, s'assoit sur le petit muret devant l'entrée de l'agence. Il a peur que Sani s'énerve, et lui demande de lui répondre, quelque chose comme ça. Il a peur et pas envie.

'Scuse moi. De t'avoir déçu.

Ses mots sonnent creux, parce qu'il n'a même pas envie de s'excuser. Il a peur de devenir aussi froid que Céleste, aussi mécanique que Chelsea, aussi duper que leur manager qui essaie tant bien que mal de se dépêtrer avec quelque chose qu'il peut pas gérer. Frustré, c'est le mot : il est juste frustré de pas trouver la force de changer. Finalement, après quelques minutes de silence, il se relève, toise Sani.

J'vais m'rentrer, je crois. Ou pas. Chais pas. J'vais changer de chambre je crois.

S'il pouvait pas se retenir de faire du mal à Bryone, il pouvait au moins essayer de s'en éloigner, pas vrai ? Ouais, il supposait.

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ferme la sikin.

c'est dit, c'est pas gentil, c'est même balancé avec beaucoup d'amertume. mais tu le penses. tu veux juste qu'il se taise et qu'il écoute, pour changer. parce que pour gueuler et se plaindre, sikin est là. mais pour écouter ... faut dire qu'habituellement, ce n'est pas toi qui va te plaindre, ce n'est pas toi qui va expliquer ce qui te pose problème. ça n'arrive jamais. alors dans les rares occasions où tu essayes de te confier, évidemment, tu te retrouves face à un mur. peut-être que tes proches n'ont simplement pas envie d'admettre que le sani tout sourire qu'ils connaissent n'est pas le vrai. peut-être que ça leur fait peur. t'en sais rien. mais visiblement c'est le moment de mettre les points sur les i. de toutes façons, tous ces bails d'agence, de groupe, d'idoling, dès le début tu le sentais pas, mais pour nuni t'aurais fait n'importe quoi. nuni allait bien, désormais. nuni était encadré, il vivait son rêve, même si c'était difficile, c'était plus encourageant qu'à la maison. alors maintenant il était temps de prendre soin de sikinti, et surtout : il était temps de prendre soin de toi.

tu veux changer de chambre ? t'éloigner de bryone ? essaye de négocier avec nuni, ou jewe.

lightning n'allait jamais accepter que sikinti se retrouve tout seul, ça c'était clair et net. mais prendre éventuellement la place de nuni et aller dormir avec céleste, pourquoi pas. de toutes façon, sani aurait fait n'importe quoi pour que sikinti se sente mieux. et si par la même occasion ça peut faire du bien à bryone, c'est un peu tout bénef, non ? tu restes quelques instants silencieux. mais t'as pas envie que sikinti s'éloigne putain. tu te sens tellement mal quand il n'est pas là. comment tu vas lui expliquer ça ? tu pourrais juste faire au mieux pour lui, comme toujours. mais non. cette fois, tu vas parler, à coeur ouvert. tant pis si ça fait mal.

mais putain, sikin. ça me trouerait le cul de plus être dans la même chambre que toi. c'est la seule chose qui parvient à me faire fermer l'oeil, de savoir que t'es en train de pioncer et que pendant au moins un moment tu vas bien.

silence, tu recules un peu, tu te pose contre le muret, sans t'asseoir. tu restes debout comme un clampin, un peu nerveusement. si tu t'écoutais tu seras déjà parti marcher un moment. mais les managers vont te buter si tu prends encore une fois la poudre d'escampette, pas vrai ?

je sais que j'ai pas à me plaindre, mais j'crève ici. t'es une de mes seules sources de joie.

nouveau silence. finalement t'abandonne.

laisse tomber. fais ce que tu veux. fais au mieux pour toi.

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i love everything that you do, when you call me fucking dumb for the fucking shit that i do wanna ride my bike with you

Il reste bouche-bée devant ce que lui dit Sani (lui qui n'a rien à répondre, rien de pertinenet en tous cas) (il se contente d'ouvrir la bouche et de la refermer bêtement, de baisser les yeux sur le pavé sous leurs pieds et de triturer ses doigts nerveusement, comme un gosse qui attend ses parents à la sortie de l'école) (un lampadaire l'éclaire faiblement, y a même un petit papillon de nuit qui se pose dans ses cheveux sans qu'il ne le remarque). Y a rien à dire, pas vrai ? Dans d'autres circonstances, il aurait ri et dit à Sani qu'il était pas pd (comme d'habitude, balançant les sentiments du plus vieux dans le fossé sans trop se poser de questions) mais là il n'avait même pas le coeur à lui dire ça, tiens. Il le laissait être pd s'il le voulait, c'était son problème. Pas le sien. Ouais. De toutes façons lui, il était pas pd, ça se saurait.

Je sais pas c'que je suis censé faire.

Il arrivait pas à changer, et c'était frustrant. Tellement frustrant qu'au final il n'avait même pas envie de changer, il n'avait plus la force. Il soupire doucement, le regard qu'il adresse à Sani n'a rien d'amical, il n'a rien de joyeux, il n'a rien des regards qu'il lui lance, d'ordinaire.

Tu ferais quoi à ma place ?

Sani, c'était son modèle, son tout, son phare dans la nuit. Celui qui prenait sa défense, celui qui frappait ceux qui le frappaient, Sani c'était celui qui faisait fuir ses démons, qui chassait ses peurs. C'était lui qui s'était opposé à son frère (la première fois qu'il avait vu Aksel rire de son malheur et devenir physiquement violent avec son jumeau) (dans la cuisine mal éclairée, la lumière blanche sur les murs gris, la lumière blanche dans les yeux vides de Maman) (et le rire désagréable d'Aksel qui résonne contre les murs, et le regard outré de Sani) (lui, terrorisé, recroquevillé contre la table, il ne disait rien). Qu'est-ce qu'il était censé faire sans Sani ?

Désolé. J'me suis paumé quelque part entre l'Octant et les souterrains, je crois. J'me reconnais plus.

Après, ce n'était pas comme s'il s'était jamais trouvé. Il ne s'était jamais reconnu, quand il se regardait dans le miroir. Sa transformation soudaine n'y avait rien changé, ce n'était pas lui non plus, ce supermodèle qui le regarde en chien de faïence. Il était qui, Sikin ? Bonne question. Pas grand-chose, en tous cas.

Bon, après... C'est pas comme si je savais c'que j'étais à la base.

Y avait p'têt de la drogue dans sa salade de ce midi, parce qu'il comprenait rien à ce qu'il disait.

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encore et toujours, sikinti essaye de te prendre comme un modèle. comme un tout. un parent, un grand frère, un exemple à suivre. t'es rien de tout ça. t'as toujours fait en sorte que nuni reproduise pas tes erreurs, mais sikin c'était différent. vous étiez toujours ensemble, et pas de la même façon. en fait, il avait fallu sacrifier un peu de l'éducation d'un des deux, et t'avais sacrifié sikinti. bien sûr, vous étiez proches, d'une autre façon, peut-être même plus proches que tu ne l'étais de nuni au final - même si ça te coûtait de te dire ça. parce que pour nuni, tu étais aussi une figure d'autorité, en plus de la tendresse. sauf que sikinti, il avait la moitié de ton coeur en lui, quelque part près du sien.

la vie d'moi, j'en sais rien.

tu tapes machinalement dans un petit caillou qui n'a rien demandé et lorsqu'il ricoche contre la voiture la plus proche, tu te tends un peu. ça résonne mais pas d'alarme, tant mieux.

j'sais pas qui j'suis non plus sikin.

silence, tu reposes tes yeux sur lui. vous devez avoir l'air aussi vides l'un que l'autre. p'tête qu'avec le temps vous finirez par ressembler à céleste et chelsea hein. vous deux qui ressentez tellement, pourtant. ce serait si triste. bien sûr tu pourrais faire l'affront à sikinti de lui dire qu'au pire c'est pas grave, tant que nuni va bien. sauf que non. aujourd'hui il n'est pas question de ça. il n'est plus question de nuni. il faut que vous sortiez la tête de l'eau, avant d'en crever.

j'sais juste que j't'aime.

c'est lancé comme ça, comme une pierre dans un lac - bien que t'ai jamais vu le moindre lac en fait. et lorsque le silence retombe, tu restes silencieux, les yeux posés sur les lampadaires dont les ombres semblent danser. c'est probablement la fatigue, rien d'affolant.

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Il fronce les sourcils en l'entendant balancer des paroles qu'il juge vraiment, vraiment trop niaises pour lui. Il a pas besoin qu'on lui dise qu'on l'aime. Ça sert à rien de toutes façons. En vrai, il ne sait pas trop ce qu'il a besoin d'entendre.

Arrête d'être pd là.

Ah, finalement il est sorti. La phrase interdite, qui énerve beaucoup de monde. Mais bon, Sani reste comme un mur, il ne sourcille même pas - peut-être qu'il a pas la force de corriger Sikin sur ses conneries, c'est tout à fait probable. Sikin qui souffle, et qui enfonce ses mains dans les poches de sa veste.

Moi j'sais rien. Et chais pas si j'ai envie de savoir.

Il grogne et fronce le nez, lance un regard à la volée en direction de la porte de l'agence (et se dit pendant un instant que ce serait pas mal de fuir la conversation, quand même, après tout c'est pas comme s'il l'avait jamais fait) (il fuit toujours) (mais cette fois-ci il a le sentiment que c'est différent, que c'est important).

J'en peux plus putain. J'vais péter les plombs en fait. C'est un truc de fou. J'en peux plus de leurs drogues de merde et leur bouffe de merde, j'en peux plus putain.

Ah, il craque. Il essaie de se rappeler qu'il peut pas en dire trop, parce que Sani doit pas savoir, il doit surtout pas savoir. Mais ses yeux en disent tellement trop.

J'en ai marre putain.

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silence. c'est le silence qui l'accueille. t'as juste pas la force de répondre, parce que t'as rien à dire. t'es un pro des paroles rassurantes, des accolades et des longs discours inspirants. vraiment ça, tu l'as toujours fait. pour nuni, pour maman, pour sikin et jewe. tu l'as toujours fait. mais aujourd'hui, tu peux pas lui dire que ça va s'arranger, que vous allez sortir de là et que tout ira bien. vous sortirez pas d'ici, c'est clair, et c'est moins pire qu'avant. sauf que t'es bien forcé de constater qu'une fois qu'on a goûté à mieux, on veut encore mieux. et même si la vie est moins cruelle que dans les souterrains, tout ne va pas bien. même si on s'emploie à sauver les apparences, vous êtes malheureux. finalement l'honnêteté de la poussière, de la crasse et de l'angoisse de se réveiller sans rien chaque nuit te manque un peu.

alors oui, lorsque tu relèves les yeux vers lui, c'est un regard fatigué. t'es fatigué. fatigué de l'écouter se plaindre et rien faire pour changer. fatigué de savoir qu'il est au fond du trou et que tu ne peux rien faire pour aider. fatiguer de tout, au final. et quand tes lèvres s'ouvre, tu sais que tu devrais fermer la bouche, empêcher le moindre mot de sortir de toi. sauf que non. cette fois t'as pas la force.

putain sikin. on pourrait être morts.

ça aurait probablement fini par arriver, d'une façon ou d'une autre. tu te serais engagé, dans la mafia, la rebellion, quelque part. sikin aurait suivi, nuni serait resté avec maman. maman se serait épuisée, et elle serait morte. vous n'auriez pas eu d'argent ni le temps pour trouver des médicaments pour nuni. et puis vous deux, cons comme vous l'étiez, vous vous seriez fait tuer en moins de deux. alors oui, même si ça ressemblait à un putain de pacte avec le diable, vous étiez vivants, et vous aviez même la vie devant vous.

ouvre les yeux, sérieux. tu vas faire quoi ? te barrer, retourner là bas ?

rire mauvais, méchant même. putain t'as plus aucun filtre. t'es si fatigué. ça fait combien de temps que t'as pas fermé l'oeil ? t'en sais rien. mais quand tu redresses pour te mettre debout, clairement tu tiens pas trop droit. et heureusement qu'il y a personne pour vous voir et vous écouter.

fais ce que tu veux.

tu devrais lui dire que t'es là pour lui, comme d'habitude. mais écoutez, cette fois : qu'il aille se faire foutre. tu peux pas toujours être sur son dos. tu viens de lui dire que tu l'aimais et il t'a envoyé chier. tant pis pour lui. tu tournes les talons pour retourner à l'agence.

moi j'vais essayer de faire en sorte d'améliorer notre situation.

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i love everything that you do, when you call me fucking dumb for the fucking shit that i do wanna ride my bike with you

Et voilà. Qu'est-ce qu'il doit faire, Sikin, contre ça. Il baisse la tête comme un chiot battu, penaud, essayant de réprimer la rage qui bout dans ses veines. Il a envie de le frapper, Sani. Putain, il a envie de le buter. Ou juste de commencer à pleurer, là, comme une merde.

Mais il a pas la force. Il aurait pu se débattre, il aurait pu, ouais, faire quelque chose, n'importe quoi. Quoi que ce soit. Mais y a plus rien, Sikin, sinon un grand vide. Il hausse les épaules doucement, les yeux baissés, fixés sur le sol.

Ouais, t'as probablement raison.

Sa voix est minuscule, c'est à peine un souffle qui s'échappe de ses lèvres. Il soupire doucement, avale sa salive difficilement.

J'arrêterai de me plaindre, à l'avenir. Désolé, Sani. J'avais pas conscience d'être un boulet. Enfin, à ce point quoi.

Parce qu'être un boulet, c'est son truc. Depuis le début, c'est son job. Être le boulet de service. Oh, on s'y fait. Il sourit à Sani, comme avant - à peu de choses près.

On va s'en sortir. Ouais.

Il passe finalement la porte de l'agence ; alors qu'il aurait tant souhaité être ailleurs.

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ouais.

silence, tu le regarde passer la porte à tes côtés avant de froncer les sourcils. c'est pas du tout ce que tu voulais dire. tu le regardes te dépasser et plante tes yeux dans son dos comme si t'avais envie d'y planter les ongles pour l'ouvrir en deux. quelle relation saine finalement.

euh. nan.

tu lui fais pas l'affront de soupirer, en fait tu gardes juste les sourcils ultra froncés, en mode pleine incompréhension. tu sais pas trop ce qu'il vient de dire, comme si t'avais fait un black out. il a parlé d'être un boulet ? c'était vraiment pas ce que tu voulais qu'il en conclue putain.

t'es pas un boulet. genre. je t'aime comme t'es en fait sikin ? j'm'inquiète pour toi, tout le temps. j'aimerai juste qu'on arrive à se tirer mutuellement tous les deux vers le haut, parce qu'on est vraiment les deux tardos qui y arrivent pas.

sourire gêné, un peu triste finalement, tu baisses les yeux.

'fin. j'veux pas que tu penses que je t'aime moins, ou que c'est plus comme avant. j'veux rien faire sans toi, et si j'suis toujours là à m'accrocher même si j'ai vraiment pas envie, c'est grâce à toi, en fait.

tu hoches doucement la tête avant d'approcher pour poser ta main sur son épaule et le toiser du coin des yeux, calme, silencieux. un peu apaisé on va dire.

on va voir pour le changement de chambre, ok ? on essayera de rester tous les deux, si tu veux bien. j'crois que j'peux pas dormir loin de toi.

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