d'apparence, sani est : flemmard, blagueur, casse-cou, curieux, digne de confiance, exubérant, leader né, taquin, dragueur, tactile, ultra chill.
alors, ils s'étaient lancés dans l'aventure : devenir trainee pour une agence. ils ne visaient pas trop gros, pas question d'aller tenter leur chance à hydra, ou ce genre de grosse pointure, ils leur falaient une petite agence, une qui ne gratterait pas trop. space ent. recrutait à ce moment là, et sans le savoir, ils s'étaient condamnés, tous les quatre.
la suite, on la connait, le survivor se passe bien, sans heurts, le petit groupe se forme, se soude, et personne n'oserait les séparer les uns des autres. alors c'est tous les quatre qu'ils débutent, c'est tous ensemble qu'ils arrivent jusqu'à la fin : les subspace.
bien sûr, sani a un pincement au coeur, lorsqu'il réalise que non, ils ne seront pas dans la même chambre. il essaye de convaincre chelsea de le laisser avec son frère, sikinti et jewel s'en sortiront sans lui, mais non : "les chambres sont faites, et vous êtes à côté l'un de l'autre, et c'est tout. alors, bien sûr, il se retrouve avec un inconnu et sikinti, et finalement c'est peut-être sikin qui a le plus besoin de lui, maintenant, pas vrai ?
parfois, allongé sur le dos, écoutant la respiration de sikinti qui dort et les bruit de draps de bryone qui tourne et tourne encore pour trouver le sommeil, sani se demande si c'était une bonne idée, il se demande qui est son père, qui il est, et jusqu'où il ira pour eux. il n'y croit pas, à cette douce utopie, il ne croit en personne ici, comme si chacun portait un masque. il ne sait pas ce qu'ils sont prêts à faire, les uns, les autres. space n'a réussi qu'à le détruire, jusqu'ici, à le briser, à casser ce qui restait de lui. alors, lorsqu'il ferme les yeux, lorsqu'il cherche à faire taire enfin ses migraines, il se souvient de la sensation du soleil sur sa peau, il se souvient de sa première douche chaude, il se souvient des draps propres, confortables. bien sûr, il aurait pu se rebeller, il aurait été bon, s'il avait plus rien eu en quoi croire.
mais il les a, eux.
et ils l'ont, lui.