sans pitié - manipulateur - menteur - violent - incontrôlable - calculateur - sadique - malveillant
il fut un temps, tu réfléchissais pour le bien commun. tu souhaitais changer le monde pour le meilleur. désormais, tu ne veux qu’assouvir tes besoins de vengeance. tu désires faire souffrir les autres. bien que tu sais que cela n’apaisera jamais la tienne.
dans le fond, tu es juste horriblement triste.
mais jamais tu ne l’avouerais à toi-même. trop occupé à noyer tes pensées dans les cris de douleurs de tes victimes. mais cela n’est jamais suffisant. cela ne t’empêche jamais de repenser à elle. à son sourire. et quand cette image s’ancre de nouveau dans ton esprit, tu te retrouves toujours incapable de retenir tes larmes.
tu as envie de hurler. constamment. comme si mettre un son sur ta douleur pouvait la calmer. mais tu te retiens. à chaque fois. tu te renfermes sur toi même, puis te défoules sur les personnes sans défense.
tu as conscience d’être horrible. et cela te tue lentement de l’intérieur. mais tu ne le montres pas. tu continues ta sale besogne, sans éprouver la moindre pitié.
mais ce côté si répugnant de toi, peu de personnes ne le voient. seulement tes rats de laboratoires. quand il s’agit du monde extérieur, que cela soit tes collègues, les gens que tu croisent dans la rue ou bien tes futures victimes, tu gardes ton masque de parfait gentleman.
autrefois, tu l’étais vraiment. mais maintenant, c’est comme si tu jouais le rôle de ton toi du passé. tu leurs souris, tu les charmes, tu te montres agréable, mais tout cela n’est qu’une façade. tu te moques bien d’eux.
la seule personne qui avait ton intérêt est morte. et tu doutes fortement de pouvoir rencontrer quelqu’un qui pourrait te sourire comme elle te souriait.
2058 - aujourd'hui il kidnappe des individus vivant sous-terre afin de tester la dangerosité de ses produits. il leur promet de recevoir une grande somme d'argent contre quelques expériences, mais ils ne ressortent jamais vivant. ou dans le pire des cas, ils finissent dans d'atroces souffrances et vivent leur derniers jours en tant que rat de laboratoire. cependant, ses victimes ne sont jamais féminines. il a essayé une fois, mais les voir souffrir lui a ramener de mauvais souvenirs. donc il se contente uniquement de la gente masculine.
19 juillet 2058 l'agence dream factory subit un attentat chimique qui tue les plus vieux des trainees. le produit en question était fait de sorte que le simple fait de le respirer provoque des convulsions puis, s'il n'y a pas de traitements dans les dix minutes qui suivent, la mort.
bien que beaucoup pensaient le contraire, tu n’avais pas une vie de rêve. certes, tu vivais dans une famille fortunée. ton père était un pdg d’une entreprise reconnue à polaris. ta famille faisait parti de ces nouveaux riches qui incarnaient le rêve astérien. pourtant, malgré tout cet argent et gloire, tu étais malheureux.
pour commencer, il y avait ton père. il voulait faire de toi son héritier, et pour ce faire, il t’entraînait à la vie dure. la vie de luxe ? ce n’était pas pour toi. toi, tu vivais au sous-sol. tu t’occupais du ménage. et tu te devais de recevoir les coups de ton père sans broncher. pour faire de toi un vrai homme, c’est ce qu’il disait. tu le détestais.
et puis, il y avait ta mère. elle savait pour ta situation, mais elle ne faisait rien. elle ne voulait rien à voir avec toi. pour elle, tu n’étais qu’une abomination, quelque chose qui n’aurait jamais dû naître. pourtant, elle n’était pas une mauvaise mère. elle aurait juste préféré n’être pas forcé à marier ton père, ni porter ses enfants. tu avais pitié pour elle.
et pour finir… il y avait elle. ta petite sœur. ton seul rayon de soleil dans cette vie. jamais tu n’avais pu oublier son sourire quand elle t’avait vu pour la première fois. comme si dès que vos yeux s’étaient croisé, un lien s’était créé. tu ne croyais pas aux âmes-sœurs, mais si une telle chose existait, cela devait être ça.
contrairement à toi, ta sœur jouissait de tous les privilèges de la vie de luxe. mais tu ne lui en voulais pas. jamais tu aurais pu. tu t’assurais même qu’elle ne manquait de rien. allant même jusqu’à la surprotéger.
oui, tu n’avais pas une vie de rêve. mais elle te suffisait. bien que tu avais des plans pour l’améliorer. tu rêvais de te débarrasser de ton père. tu rêvais de fonder une famille. tu rêvais de créer un meilleur monde pour ta mère et ta sœur.
mais tout s’effondra.
L’accident:
l’obsession de l’idoling… tu n’avais jamais été intéressé là-dedans. et ta sœur non plus à vrai dire. pourtant, quand votre père décida de l’envoyer dans une agence, elle accepta sans rechigner. tu avais essayé de l’en empêcher, mais elle savait être plus têtue que toi. elle rêvait de rencontrer de nouvelles personnes. elle rêvait de pouvoir s’évader. elle ne cherchait pas à être une star, elle voulait simplement chanter et oublier ses soucis.
alors, elle avait été envoyé à la dream factory. une petite agence que ta famille possédait via des actions. la majorité de l’argent qu’avait cette agence venait de ton père. et bien rapidement, des rumeurs se créèrent.
tu n’appris cela que bien trop tard, mais beaucoup d’autres trainees disaient que ta sœur se trouvait avec eux grâce à cet argent et que donc, elle n’avait aucun talent. et alors que la concurrence pour faire parti d’un groupe se faisait de plus en plus rude, les trainees s’allièrent entre eux pour l’évincer de la compétition.
ils étaient tous à la piscine quand cela arriva. si tu avais été au courant de ça, tu aurais rappliqué immédiatement. tu savais que ta sœur ne savait pas nager. mais tu n’étais pas là. tu étais à des kilomètres de là quand les autres trainees la poussèrent à l’eau, histoire de lui faire une blague. tu étais même probablement en train de charmer une fille quand ta sœur se noyait, incapable de remonter à la surface. tu ne pensais même pas que quelque chose n’allait pas quand la tête de ta sœur finit par se heurter contre le bord.
tu n’étais tout simplement pas là quand elle quitta ce monde.
Après:
la perdre fut comme perdre ta raison de vivre. tu n’arrivais plus à rien. la vie était désormais dénuée de saveur. tu avais même songé à maintes reprises de la rejoindre mais à chaque fois, tu avais abandonné. et à chaque fois, ta colère grandissait.
contre le système d’idol. où la concurrence était stupidement élevé. tu ne les voyais pas comme des stars. ils étaient juste des petits pions que l’état mettaient en valeur pour que les gens ne voient pas la merde qui les entourent. il n’y avait aucune fierté à faire parti de ce système.
contre l’état en lui-même. qui avait rapidement étouffé l’affaire, mettant ça sur le compte d’un malheureux accident. les autres trainees purent continuer leur vie tranquillement. alors que celle de ta sœur s’était arrêté à l’âge de treize ans à cause de leur stupidité.
contre ton père. qui était celui qui avait envoyé ta sœur dans cette agence pour commencer. et qui depuis sa mort, faisait comme si elle n’avait jamais existé.
pour les deux premiers, tu ne pouvais pas faire quelque chose dans l’immédiat, mais en ce qui concernait ton père… tu prévoyais sa mort depuis des années déjà. et la disparition de ta sœur fut ce qui finit par te pousser à mettre ton plan en action.
une fois cela fait, tu décidas de disparaître de ce monde de faux-semblant et te réfugias sous-terre, là où personne ne te connaissait. là-bas, tu créas, sous une nouvelle identité, un mouvement rebelle, recrutant ça et là des personnes partageant ton point de vue sur la société actuelle. et ainsi, tu te préparas à compléter ta vengeance.