Baby
Il peut sourire sans se lasser mais il est aussi capable de feindre les larmes. Il sait se montrer innocent, ou savoir jouer de son expérience. Il peut s'adapter à tous les fantasmes, il n'est pas là pour juger, juste pour vous satisfaire. (Amarin juge, et retiens ses larmes, mais Amarin n'est pas là de toute façon)
Vous voulez quelqu'un de doux et innocent? Ou bien une personne plus agressive, pour faire ressortir votre masochiste intérieur? Baby est là pour vous.
Dans son métier, il déborde de confidence, il sait ce qu’il est et ce qu’il vaut. Au quotidien c’est une autre histoire, il est juste blasé, et galère à trouver sa place, il ne peut pas vraiment dire qu’il a des amis, et son cercle de connaissances en dehors du boulot se résume et des voisins trop curieux et les vendeurs qui le regardent d’un mauvais œil.
Il est facilement perdu hors de sa zone de confort, et il a du mal à cerner les subtilités des relations sociales, il trouve plus simple de suivre les ordres et ne pas avoir à réfléchir à ce qu’il se passe autour de lui.
2057-2059 prostitution
Monsieur et madame Suckkachan ont passée leur vie à essayer de trouver une situation parfaite, et ils sont persuadés de l’avoir trouvée en arrivant à Astéria. Ils pensent que les idoles représentent l’apogée du succès, et c’est pour ça qu’ils sont ravis de vendre leur fils. Non, attendez, les mots qu’ils utilisent sont “lui donner un maximum de chance”. Quelle arnaque, la chance n’a jamais été de son côté.
Mais tant qu’à faire, autant l’habituer à n’être qu’une marionnette dans les mains des autres le plus tôt possible n’est-ce pas?
Et voilà Amarin, douze ans, qui au milieu d’un groupe de garçon de son âge, est forcé à écarter les jambes au maximum, leur professeur viendra aider les moins souples d’entre eux. Ils appellent ça des étirements, et ça finit en beauté les heures d'entraînements qui ont précédées. Amarin appelle ça de la torture, mais il ne le dit pas à voix haute, et il subit, en pensant à la vie de rêve qui l’attend au bout du chemin.
Il apprend à danser, à chanter, à jouer, mais avant tout à être docile entre leur mains, et à répondre à chacun de leurs caprices. Il ne pleure pas, ne se met pas en colère, prends soin de son corps avec une attention qui frôle l’obsession.
“Pas assez doué.” “Vide.” “Mouais.” “Sans avenir.”
Ce sont les mots qui décident de sa vie. Et le voilà, à 17 ans, renvoyé dans sa famille. Sauf que de famille il n’en a plus. Il n’est pas trop sur de ce que qui leur aies arrivé, si ce n’est le fait qu’ils ont arrêter de lui envoyer des messages quelques années auparavant, et que dans la maison où ils vivaient dans son enfance une nouvelle famille a emménagée.
Il traîne longtemps dans les rues, à la recherche d’une occupation. Mais il ne trouve pas. Et finalement, c’est lui qu’on trouve.
Un homme, grassouillet, au cheveux grisonnant, la peau orange d’avoir abusé des machines à UVs. Ses vêtements sont sûr mesure, et il a une bague à chaque doigt.
N’importe qui aurait su qu’il fallait se méfier, mais Amarin a toujours vécu dans une cage doré, et il ne sait pas ce qui l’attend, si ce n’est l’opportunité de se faire sa place.
Là où l’emmène l’homme, ils demandent de l’adolescent exactement ce qu’il sait faire: danser et jouer un rôle. Il est aux anges, et il se demande si il y a des alternative aux idoles dans ce monde qu’il n’a jamais connu.
Il est dupés par les sourires, et ne se pose aucune question quand on lui demande de se déshabiller. Il a une confiance aveugle dans une culture qu’il ne connaît pas. Et puis, ce n’est pas comme si il n’était pas habitué à montrer son corps de toute façon, ce dernier ne lui a jamais appartenu, il n’a aucune raison de le garder pour lui.
Quand il réalise ce qui lui arrive, il est trop tard.
Son corps n’est bientôt plus qu’une marchandise, mais est-ce que ça n’a pas toujours été le cas de toute façon. Il fait de la chirurgie, ou plutôt, on le force à en faire. Ce n’est pas tant pour le rendre plus attirant que pour qu’on ne l’associe pas à un ex-trainee.
Il porte un nouveau nom aussi, un nom de scène: babyBaby; mais c’est un nom qu’il porte tous les jours. Amarin n’existe plus, il n’a sa place nulle part, et il n’est pas sûr de vouloir trouver sa place de toute façon.
Ce n’est vraiment pas différent du travail d’idole, dans le fond. Il continue de bouger son corps pour les yeux des autres, il ne peut ouvrir la bouche que quand il y est autorisé, il porte tout un tas de tenues qui ne le représentent pas, et il joue le rôle de quelqu’un d’autre. N’est-ce pas au final tout ce dont il a toujours rêvé?
C’est juste que la tranche d’âge et les activités de sa clientèle sont différent, et qu’au lieu de fan-service avec des garçon de son âge, il se fait déshabiller par des hommes à la morale douteuse, et qui ont l’âge d’être son père, voir son grand père.
Amarin se meurt et se désespère, tandis que Baby s’épanouit dans ce nouveau terrain de jeux qu’il découvre.
Maintenant qu’il découvre les mécanismes de ce monde, il veut changer les choses, détruire cette société pourrie. Et le truc quand on est aux yeux du monde rien qu’une putain de bas étages -officiellement escort boy,- c’est qu’il est facile de se faufiler partout, et que les gens n’ont aucun problème à partager leurs plus noirs secrets.
Alors il suit les idéaux de personnes plus intelligentes que lui, et devient la marionnettes de gens qu’il a décidé de suivre.
Mais tant qu’à faire, autant l’habituer à n’être qu’une marionnette dans les mains des autres le plus tôt possible n’est-ce pas?
Et voilà Amarin, douze ans, qui au milieu d’un groupe de garçon de son âge, est forcé à écarter les jambes au maximum, leur professeur viendra aider les moins souples d’entre eux. Ils appellent ça des étirements, et ça finit en beauté les heures d'entraînements qui ont précédées. Amarin appelle ça de la torture, mais il ne le dit pas à voix haute, et il subit, en pensant à la vie de rêve qui l’attend au bout du chemin.
Il apprend à danser, à chanter, à jouer, mais avant tout à être docile entre leur mains, et à répondre à chacun de leurs caprices. Il ne pleure pas, ne se met pas en colère, prends soin de son corps avec une attention qui frôle l’obsession.
“Pas assez doué.” “Vide.” “Mouais.” “Sans avenir.”
Ce sont les mots qui décident de sa vie. Et le voilà, à 17 ans, renvoyé dans sa famille. Sauf que de famille il n’en a plus. Il n’est pas trop sur de ce que qui leur aies arrivé, si ce n’est le fait qu’ils ont arrêter de lui envoyer des messages quelques années auparavant, et que dans la maison où ils vivaient dans son enfance une nouvelle famille a emménagée.
Il traîne longtemps dans les rues, à la recherche d’une occupation. Mais il ne trouve pas. Et finalement, c’est lui qu’on trouve.
Un homme, grassouillet, au cheveux grisonnant, la peau orange d’avoir abusé des machines à UVs. Ses vêtements sont sûr mesure, et il a une bague à chaque doigt.
N’importe qui aurait su qu’il fallait se méfier, mais Amarin a toujours vécu dans une cage doré, et il ne sait pas ce qui l’attend, si ce n’est l’opportunité de se faire sa place.
Là où l’emmène l’homme, ils demandent de l’adolescent exactement ce qu’il sait faire: danser et jouer un rôle. Il est aux anges, et il se demande si il y a des alternative aux idoles dans ce monde qu’il n’a jamais connu.
Il est dupés par les sourires, et ne se pose aucune question quand on lui demande de se déshabiller. Il a une confiance aveugle dans une culture qu’il ne connaît pas. Et puis, ce n’est pas comme si il n’était pas habitué à montrer son corps de toute façon, ce dernier ne lui a jamais appartenu, il n’a aucune raison de le garder pour lui.
Quand il réalise ce qui lui arrive, il est trop tard.
Son corps n’est bientôt plus qu’une marchandise, mais est-ce que ça n’a pas toujours été le cas de toute façon. Il fait de la chirurgie, ou plutôt, on le force à en faire. Ce n’est pas tant pour le rendre plus attirant que pour qu’on ne l’associe pas à un ex-trainee.
Il porte un nouveau nom aussi, un nom de scène: babyBaby; mais c’est un nom qu’il porte tous les jours. Amarin n’existe plus, il n’a sa place nulle part, et il n’est pas sûr de vouloir trouver sa place de toute façon.
Ce n’est vraiment pas différent du travail d’idole, dans le fond. Il continue de bouger son corps pour les yeux des autres, il ne peut ouvrir la bouche que quand il y est autorisé, il porte tout un tas de tenues qui ne le représentent pas, et il joue le rôle de quelqu’un d’autre. N’est-ce pas au final tout ce dont il a toujours rêvé?
C’est juste que la tranche d’âge et les activités de sa clientèle sont différent, et qu’au lieu de fan-service avec des garçon de son âge, il se fait déshabiller par des hommes à la morale douteuse, et qui ont l’âge d’être son père, voir son grand père.
Amarin se meurt et se désespère, tandis que Baby s’épanouit dans ce nouveau terrain de jeux qu’il découvre.
Maintenant qu’il découvre les mécanismes de ce monde, il veut changer les choses, détruire cette société pourrie. Et le truc quand on est aux yeux du monde rien qu’une putain de bas étages -officiellement escort boy,- c’est qu’il est facile de se faufiler partout, et que les gens n’ont aucun problème à partager leurs plus noirs secrets.
Alors il suit les idéaux de personnes plus intelligentes que lui, et devient la marionnettes de gens qu’il a décidé de suivre.
