light my fire.
Baby marche dans les rues des cdcs, à cette heure ci le temps s'est rafraîchi, et il profite d'une brise légère qui fais du bien en milieu de canicule. Il finit sa nuit, il fait son compte rendu à Venus, et il va enfin pouvoir rentrer chez lui. Il a une cigarette à la bouche, celle qui sonne la fin de son service. La fumée lui encrasse les poumons, mais ça a un gout de liberté, comme le fait de pouvoir marcher seul dans les rues sans supervision. A cette heure ci, proche du lever de soleil, c'est rare qu'on vienne l'emmerder. Les seuls qui traînent encore dans les rues connaissent Baby, et surtout, ils connaissent Venus. Ils ne viendront pas l'embêter.
Alors il profite, de ce bout de chemin. Il a hâte d'être chez lui, comme toujours, parce qu'au final être chez lui reste le sentiment le plus intense de liberté, enfermé dans son trois pièces, mais libre d'être lui même, et de faire ce qu'il veut.
Marcher est agréable aussi, quand le temps est bon comme ça. La lumière du Soleil apparait à l'horizon, et les lèves tôt commencent à se réveiller. Dans une autre vie, dans un autre endroit, il aurait apprécier ce moment du quotidien. Dans l'Octant ou les Clémantis, à cette heure ci, certaines boulangeries sont ouvertes, mais dans les cdc, il n'y a rien de bien sympathique, alors il marche juste, le ventre grondant, et il espère qu'il a de quoi se faire à manger chez lui.
Et puis il se rappelle que ça fait trois jours qu'il doit aller faire lesdites courses, et qu'il a terminé son dernier plat tout préparé hier avant de partir. La réalisation le déprime momentanément, et il fait demi tour dans la direction de la supérette la plus proche. Il a de l'argent sur lui -toujours, en liquide, et il peut le dépenser maintenant que Venus à prit sa part.
Avec le stress, il se roule une autre cigarette, seulement pour réalisé, une fois qu'il l'a dans la bouche, qu'il n'a plus de feu. Il ne manquait plus que ça.
Et puis il repère quelqu'un, et en se rapprochant, voit que ce n'est nul autre qu'Ezra.
"Hey, beau brun, t'aurais pas du feu?"
Des fois Baby se dit que ce n'est pas sa manière habituelle de parler, en dehors du boulot, mais la vérité c'est qu'ici on ne le connait que de son boulot, et qu'il n'a plus d'identité propre, alors ça ne change rien, si il est plus timide et plus poli normalement. Et puis avec Erza c'est toujours un peu drôle, parce que là où le monde entier veut se faire Baby, Ezra le fuit. Baby ne comprend pas, mais il a toujours eu du mal avec les gens de toute façon.