c'était de loin la pire journée que tu pouvais passer. océan te manquait, tu t'en voulais, à chaque secondes, des choses que tu ne lui avais pas dites, et même des choses que tu lui avais dites. Et pourtant, ça s'était bien passé, pas vrai ? c'était juste ... c'était juste comme si la poigne de ses doigts autour des tiens te brûlait encore, comme s'il était impossible de te le sortir de la tête. et puis, lorsque tu étais rentré tu avais passé un sale quart d'heure. le manager t'étais tombé dessus et ... ça n'avait pas été sympa. tu avais l'habitude des engueulades, et ce n'était plus grand chose pour toi, toi qui avait vécu comme un gamin des rues pendant si longtemps, riant au nez et à la barbe des flics qui osaient s'aventurer dans votre terrain de jeu. mais là, ce n'était plus des engueulades, c'était des menaces. ils savaient tous très bien sur quoi faire pression pour te faire fléchir ; et quand ce n'était pas nuni - pourquoi te menacer avec nuni ? il était bien trop talentueux pour qu'on lui fasse du mal - c'était avec sikin. c'était douloureux, parce que ça ne te faisait jamais réviser ce que tu avais dis à océan. tu n'étais pas la priorité, et tout le monde ici l'avait bien compris.
du coup, aujourd'hui, on t'avait privé. privé de tout ; d'entraînement, de repas, de voir les autres aussi. tu devais rester dans ta chambre. et ... allongé les bras en croix sur ton lit, tu ne pouvais t'empêcher de penser à océan, et à son parfum.