C’est un grand nerveux, une marionnette remplie de questionnements qui ne trouvent pas d'écho hors de sa caboche d’ange. Rien ne sort du silence, c’est la noyade et l’étouffement derrière le masque. C’est le silence et les tapotements fébriles de ses longs doigts contre les tables, les murs, les gobelets de café… Morphée joue de la batterie. C'est ainsi que fuitent ses craintes comme autant de grains de sable - le château s'effrite inlassablement
Sans réelle opinion, sans discernement du bien et du mal, Morphée n'a que son esprit cartésien pour l'aider à prendre des décisions. Iel fait ce qu'on lui dit de faire à défaut de pouvoir choisir - un gentil toutou pour la pègre comme iel aurait pu l’être pour le système. S'iel est respectueux et méticuleux, on ne le qualifierait pas de loyal - iel obéit aux plus convaincants, voilà tout. C’est un suiveur capable de s’écarter pour embrasser l’imprévisible temps d’un bref salut.
apprécie particulièrement manger • fume de temps à autres • traîne souvent hors de chez lui • amateur d'alcools forts • chante bien mais presque jamais • oublie souvent d'arroser ses plantes • bonne mémoire auditive • voix très douce et monotone, iel ne se souvient plus de la dernière fois qu'iel l'a élevée • bilingue français-anglais • manipule et use de la violence sans réel scrupule si c'est nécessaire • chatouilleux, c’est probablement la seule façon de l’entendre rire • déteste les agrumes • curieux • parano et complotiste contre son gré • genre iel est obsédé par les aliens et la vie extra-terrestre (entre autres) • imprévisible • préfère la mauvaise compagnie à la solitude • voue une haine particulière aux corgis • aime taquiner les autres (surtout les drama-queens) • ambigu • très androgyne • pas pudique pour un sou • pragmatique • corruptible • en manque de sommeil permanent • son surnom vient du fait qu'iel pratique l'hypnose • aime tenir la main de ses proches • tient les casinos en horreur
"Allons Aloïs, je ne suis pas toujours dupe." Rire froid. Même conversation, même regard sans espoir. "Je sais très bien dans quoi tu baignes, et tu sais très bien que ça ne me plaira jamais… Je regrette."
Et elle lui prend la main - ses moments de lucidité sont de plus en plus rares et les mots ne l'atteindront jamais. Ses doigts pianotent machinalement un rythme soutenu contre la chaleur du gobelet. Les docteurs n'y peuvent rien, et Morphée n'y peut rien non plus. Cela dure depuis si longtemps. Tout tourne autour de Maman, mais rien n'a pourtant de sens. Morphée s'est embourbé et ne veut pas se dégager - pas plus qu'elle ne veut d'aide.
"Laisse-moi tomber et vis pour toi."
Iel ne comprend pas. Impossible. C’est trop tard, pour elle comme pour lui.
"Je reviendrai bientôt."